Melinir Tome 1 - Chapitre 17 - Un espoir

Chapitre 17 – Un espoir

Guerre noire : Éclata en 704, suite à des mésententes territoriales entre la Côte-Nord, Aquira et le Désert Bruet. La guerre est survenue sur deux fronts. La première bataille s’est déroulée sur les Terres Brûlées. Elle opposait Aquira aux Barbares qui avaient pillé Sitcar et Elloros. Vingt-trois clans avaient unifié leur force sous les ordres de Roban Malek.
Le deuxième front − le plus meurtrier − est Adrilda, une cité qui a été détruite lors de la bataille. Elle résidait au centre de l’actuelle Région des Tempêtes. Le Seigneur d’Adrilda avait convié les Huttlords à joindre leurs forces pour s’emparer d’Airatt et Sulfrat, leur promettant de partager leurs terres une fois conquises.
Leur but était d’attaquer Aquira avec l’aide des Barabres et de dissoudre le Pacte d’Allégeance. Cependant, le général des armées d’Aquira, Eleamor Delsar lança un assaut meurtrier sur les Barabres et en commandita un deuxième sur Adrilda, qui fut mené par Haïdalir Salvatar Rasili. Deux batailles lourdes en pertes, mais qui mirent fin à la guerre.

Histoire – Encyclopédie du Savoir d’Aquira
Melinir Tome 1 - Chapitre 17 - Un espoir

   Eldan se réveilla avec les premiers rayons du soleil. Comme à son habitude, il se leva, se nettoya rapidement la figure, attacha Zaor à sa ceinture et sortit de l’auberge en direction du musée.

   Le début de l’entraînement fut nettement plus difficile que tous les autres auparavant, enchaînant course, appuis faciaux, esquives et affrontements. Merino le faisait pratiquer sans pauses, voulant augmenter sa condition physique tout en travaillant le sens du combat dans un état de fatigue, voire d’épuisement.

   Ils prirent enfin la pause de midi qu’Eldan savoura comme aucune autre, car il suait comme s’il venait de plonger la tête dans une bassine d’eau.

   Alors qu’ils s’apprêtaient à reprendre, Eldan l’informa qu’il venait d’entendre un bruit dans le musée, Merino s’avança donc en direction de la porte qui donnait accès à la cour.

   Le jeune homme en profita pour se rasseoir et remarqua qu’il était au bord de l’épuisement, mais un autre sentiment vint estomper son état de fatigue, un sentiment qu’il n’avait plus ressenti depuis le repas qu’ils avaient pris chez Merino.

   Eldan connaissait bien cette sensation, mais il ne l’avait jamais éprouvé à une telle échelle, en tout cas pas en voyant une femme pour la deuxième fois.

   Lalya venait d’ouvrir la porte et faisait irruption dans la cour, l’observant d’un œil azur et perçant. Sa démarche gracieuse et ses cheveux flottants lui conféraient une élégance et un charme qui attiraient bien souvent le regard des hommes.

   − Bonjour ! dit-elle d’une voix douce.

   − Lalya, quelle surprise ! s’exclama Merino qui était tombé nez à nez avec elle. Que me vaut l’honneur de ta visite ?

   − Rien d’important, je passais par là, et j’ai pensé que tu lui enseignais quelques bases, apparemment sans beaucoup de répit, remarqua-t-elle en constatant qu’Eldan était en sueur. Puis-je rester un moment ?

   − Bien sûr, dit le maître d’armes. Mes leçons te manquent tant que ça ou tu souhaites voir comment se débrouille ma nouvelle recrue ?

   − Un peu des deux…, dit-elle en regardant Eldan d’un air intrigué.

   Ils reprirent donc leur duel pendant une demi-heure. Eldan se concentra davantage sur les ripostes de son adversaire, car c’était là qu’il se faisait toucher le plus souvent, mais apparemment, la présence de Lalya lui avait donné un nouveau souffle ; il se déplaçait avec plus d’assurance sur le fin gazon en offrant des coups plus nets et plus rapides qu’en fin de matinée.

   Merino annonça la fin du duel en retirant son bâton avec précision, un geste qu’il avait dû exécuter des milliers de fois. Eldan lui, exténué, abaissa le sien comme s’il s’apprêtait à déposer un vieux balai, mais avant que le maître d’armes lui en fasse la remarque, Lalya se pencha à son oreille :

   − Il y a peut-être quelqu’un que vous avez écarté de vos recherches il y a quelques jours.

   − Ça m’étonnerait, mais dis toujours.

   − Le vainqueur des cinq Bâtons d’Or, Etimer Adilaq.

   − C’est un combattant hors pair. Sa technique et sa lucidité en combat sont de loin supérieures à tous les concurrents qu’il a rencontrés durant le tournoi, mais quelque chose en lui m’a frappé, une sorte d’attirance pour la violence que j’ai pu lire dans son regard lorsque je l’ai affronté, en quart de final. Un trop grand plaisir à battre et à dominer son adversaire. Jamais je ne lui confierais Zaor.

   – Niveau goût pour la violence, Shake n’en est pas loin non plus…

   – Shake n’est pas aussi tapageur qu’il veut bien le faire croire, il aime bien se mettre en avant et montrer de quoi il est capable, mais il ne tire pas satisfaction à blesser ou à tuer quelqu’un, contrairement à ce que j’ai pu lire dans le regard gris métal d’Etimer.

   − Je pensais juste qu’il serait la première personne vers qui vous seriez allés, mais tu as l’air convaincu par ce que tu avances, tant mieux en fait.

   − Tant mieux ?

   − Oui, je pense que notre prétendant, lui, a le profil idéal.

   Elle se tourna alors vers Eldan qui lui répondit par un regard surpris. Puis elle s’avança au milieu de la cour d’une démarche gracieuse, avec néanmoins un air de défi sur son visage, et fit rouler le bâton qu’elle venait de prendre au maître d’armes.

   − Tu m’accordes cet échange ? demanda-t-elle en en lançant un autre à Eldan.

   − Pourquoi pas. Je suis loin d’avoir un niveau technique très évolué, mais ça devrait suffire.

   Lalya l’observait sans broncher, comme si elle tentait déjà de décoder sa gestuelle. Eldan ne prêta pas attention à son impassibilité et se mit en garde comme il venait de le faire des dizaines de fois aujourd’hui ; puis l’attaqua subitement sur son flanc droit. Elle n’eut aucun mal à parer le coup et riposta instantanément d’une frappe très précise dans les jambes. Eldan l’esquiva de justesse en pivotant les hanches. Elle continua son assaut avec une rapidité qu’il n’avait encore jamais rencontré. Il réussit à bloquer son nouveau coup de fouet latéral, mais reçut son talon en plein ventre après avoir repris sa garde ; son pied s’était enfoncé dans son estomac dans un bruit sec, lui coupant le souffle et le faisant reculer d’un bon mètre. Il n’arrivait décidément pas à contrer sa vitesse d’exécution. En se décontractant davantage, il reprit une garde pour réengager le combat.

   Il chargea Lalya d’une attaque combinée : dessus, circulaire, et en piqué. Elle les bloqua toutes sans trahir la moindre surprise, puis déploya son bras à son maximum pour lui cingler l’épaule.

   Avant qu’il n’ait pu reprendre sa garde, un autre coup de pied lui percuta le ventre.

   Elle était trop rapide.

   Un véritable déluge de vivacité, de souplesse et de précision qui continua quelques minutes avant qu’Eldan lui adresse un signe de tête lui indiquant qu’elle venait de l’emporter.

   Ils abaissèrent leurs armes, puis le jeune homme, dans un long soupir, s’assit près de Zaor.

   − Je crois que j’ai ramassé ma dérouillée de la journée, c’est bon…, dit-il en prenant son épée.

   Il remarqua qu’une profonde frustration avait remplacé toute l’attirance qu’il éprouvait envers elle, peut-être parce qu’il voulait lui montrer de quoi il était capable et qu’il venait de se faire réduire en morceaux.

   − C’est normal, dit-elle d’un ton rassurant. Je pratique de l’escrime tous les jours depuis mes treize ans, j’aurais sérieusement dû me remettre en question si tu m’avais battu.

   Merino avait regardé le duel attentivement, amusé par leur compétitivité, mais n’affichait aucune déception envers Eldan qui avait trop peu d’expérience pour rivaliser avec elle.

   Après avoir remis son bâton à Merino, elle s’assit aux côtés du jeune homme :

   − Tu es doué, crois-moi, je voulais seulement le vérifier.

   − Je ne sais pas si c’est vraiment le bon mot, dit-il avec un rire perplexe. J’ai plutôt… réussi à ne pas finir en mille morceaux. Je crois que c’est une précision plus exacte.

   Elle lui posa une main sur l’épaule en plongeant un regard troublé sur Zaor, puis toucha à nouveau le tranchant de sa lame, réputé indestructible.

   Subitement, Eldan eut une idée qui pouvait s’avérer brillante. Mais pourquoi ne pas y avoir pensé plus tôt ?

   − Prends-la, essaie de la porter ! s’exclama-t-il.

   − Je ne pense pas que j’en aie les capacités.

   − Tu ne risques rien, vas-y.

   Eldan lui tendit le manche de l’épée, mais Lalya, hésitante, mit quelques secondes avant de l’empoigner fermement. Il eut un bref espoir avant de voir Zaor tomber au sol comme une enclume, entraînant la jeune femme à genoux, sa main se coinçant sous la chappe de la lame, et alors qu’il s’attendait à la voir se relever, elle resta dans cette position en regardant étrangement dans le vide. L’expression de son visage s’estompa jusqu’à devenir inerte et curieusement figée, les yeux toujours ouverts. Eldan voulut l’aider à se relever, croyant à un malaise, mais Merino l’en empêcha d’un signe de main. Le jeune homme comprit donc qu’elle n’était pas au bord de l’évanouissement, mais en pleine vision d’un événement qui était lié à l’épée, ponctuant un flot d’images, de sensations et de souvenirs qui avaient dû avoir une certaine importance.

   Un homme, âgé d’environ vingt-cinq ans, maniait Zaor avec agilité. Il s’entraînait intensément au milieu d’un pâturage verdoyant. Des cheveux blonds mi-longs, lui tombait au dessus des yeux. Elle ne put en connaître davantage, mais sentit que le souvenir datait de plusieurs années. Elle le vit à nouveau dans une ville bondée de monde : Sulleda. Il marchait aussi souplement qu’un félin en se faufilant dans la foule. Elle sentit que cette fois, c’était très récent, une semaine, peut-être moins.

   Elle revit enfin par ses propres yeux, voyant en premier plan Merino et Eldan qui l’observait comme des enfants qu’on amenait au zoo ; elle avait l’habitude de ce genre de réaction.

   − Qu’as-tu vu ? demanda lentement Merino en pesant ses mots.

   − Un autre Haïdalir, répondit-elle avec satisfaction.

   Eldan serra le poing et dut se retenir de ne pas hurler de joie.

   – Il vit sûrement à Sulleda, continua-t-elle. Enfin… il y était il y a moins d’une semaine, et je l’ai vu manier Zaor dans une plaine qui m’était inconnue, mais sa maîtrise de l’arme était parfaite, un expert, je pense. Bon sang, ce que je peux être idiote, ce n’est la lame qu’il fallait que je touche, mais le manche !

   Merino serra les dents et laissa émerger un profond soulagement :

   − Par la peau d’Ilirme, la chance nous sourit ! Le vent tourne en notre faveur ! Cet homme doit être retrouvé au plus vite, Eldan, l’heure de ton départ est enfin arrivée, avertissons Nordal et Shake immédiatement.

   Une bouffée de joie et d’espoir monta en lui comme un ouragan. Il sauta dans les bras de la jeune femme et la serra contre lui.

   − Merci infiniment…, dit-il plus calmement.

   Sa réaction était un peu exagérée, mais il s’en moquait complètement, car il savait désormais où aller et n’était plus dans le doute de savoir s’il devrait rechercher un Haïdalir à l’aveuglette. Lalya venait de lui offrir la naissance d’un nouvel espoir.

   − J’avertirai Shake toute à l’heure, vous partirez demain matin, dit Merino d’un ton autoritaire. Nous ne devons pas laisser passer cette chance. Lalya, cela m’ennuie vraiment, mais tu devras les accompagner jusqu’à Sulleda, car tu es la seule qui sache à quoi il ressemble.

   − Bien, je vais préparer mes affaires, dit-elle.

   − Eldan, rends-toi maintenant à l’École d’Archerie. Dis à Nordal de venir chez moi. Mornar et toi vous rendrez à l’auberge pour déplacer vos chevaux dans mon écurie, mais ne traînez pas ! Retrouvons-nous au plus vite dans mes appartements !

   Le jeune homme ne se fit pas attendre et s’effaça rapidement pour rejoindre le bâtiment au pas de course. Il demanda Mornar et Nordal, qui arrivèrent après avoir fini leurs jets de tir.

   − Merino exige que nous nous rendions chez lui, maintenant !

   Ils rangèrent leur arc et changèrent de tenue avant d’avertir leur instructeur que Merino Dubir les convoquait chez lui dans l’immédiat, ce qui le contraria considérablement, car il ne pouvait pas contester la parole d’un membre du Conseil.

   Eldan aiguilla Nordal sur la suite des opérations :

   − Nous te retrouverons chez Merino, il t’expliquera plus précisément l’état de la situation, passe chez toi prendre ce qu’il faut pour le voyage, Mornar et moi vous rejoindrons plus tard.

   − Pourquoi ?! demanda son ami avec étonnement. Où allons-nous ?

   − Au Trappeur, je t’expliquerai en route.

   Eldan l’informa des intentions du maître d’armes en marchant jusqu’à l’auberge.

   Arrivés, ils préparèrent leurs sacs en pliant rapidement les habits et les couvertures, puis en imbriquant les ustensiles et les casseroles qu’ils rangèrent dans une grande poche installée sur la selle de Mandoline. Ils retrouvèrent ensuite Samon pour payer leur séjour et Mornar poussa une grimace en découvrant la note de l’hébergement, ayant apparemment oublié avoir bénéficié de soins complémentaires, mais il déboursa tout de même les cent cinquante Pylas requis.

   Ils récupérèrent leurs juments qui étaient particulièrement excitées, car elles avaient peu bougé depuis quelques jours et s’impatientaient de retrouver les grands espaces.

   Grâce à un trop rapide, ils ne mirent pas plus de quinze minutes pour arriver au musée et y déposer leurs montures dans une écurie plus spacieuse que celle du Trappeur. Ils se hâtèrent de rejoindre Merino, Lalya, Nordal et Shake qui les attendait autour de la table du salon.

   − Nous voilà tous réunis, commença le maître d’armes. Comme je l’ai déjà dit, Lalya a vu un autre Haïdalir, qui habite selon toute vraisemblance à Sulleda. Vous devez vous y rendre dès que possible et le retrouver coûte que coûte. Informez-le judicieusement de la situation, mais ne l’intimidez pas avec des propositions trop hâtives, cherchez prioritairement à le faire venir à Aquira. Je me chargerai du reste. Nous devrons apprendre à le connaître et cerner ses capacités. S’il est jugé convenant, nous élaborerons un plan pour le confronter à Rha-Zorak, en espérant que la chance soit avec nous. Vous partirez donc demain matin, il ne faut plus perdre de temps et par conséquent, Lalya vous accompagnera.

   Eldan dut réunir beaucoup de concentration pour ne pas laisser exprimer son contentement, mais il dissimula sa crispation dans un raclement de gorge.

   − Il était temps que ton pouvoir nous donne un coup de pouce ! s’exclama Shake. Bon sang, mes os commençaient à rouiller dans cette ville ! Moi, il me faut de l’aventure, parce que secouer des ivrognes et m’occuper de Pillards ça va un moment.

   − Ne t’emporte pas, je suppose que nous allons croiser des adversaires qui tempéreront ton ardeur assez rapidement, dit Nordal.

   Eldan comprenait bien que pour Shake, assurer la sécurité au sein de la cité puisse devenir très monotone.

   − Sache, mon petit archer, qu’aucun homme ne me fait peur !

   − J’espère donc que tu en réserves pour les Huttlords, le coupa Eldan, car je doute fortement que nous les intimidions et ils ne vont sûrement pas me lâcher de si tôt.

   Mornar ajouta :

   − Il sait de quoi il parle, il en a tué un à Hatteron.

   − Tu as tué un Huttlord ?! s’écria Shake, surpris. Tu as réussi à écrabouiller l’une de ces créatures ?

   Eldan fut surpris qu’il ne connaisse pas déjà l’histoire.

   − Enfin, ce n’est pas moi qui l’ai écrabouillé, mais le toit d’une écurie.

   − Un peu barbare, mais efficace.

   − J’ai surtout eu de la chance, et…

   − Je vous propose de continuer, les interrompit Merino qui voyait qu’ils n’allaient pas avancer à ce rythme. Lubile va bientôt arriver avec les cartes et pourra vous briffer sur le trajet le plus court et le plus pratique, puis vous donnera les passes nécessaires pour prendre le bateau à Horp. Vous avez de la chance de bénéficier de la meilleure cartographe de la région ; et j’espère que vous avez tous compris que vous passerez la nuit ici et partirez très tôt demain matin.

   Cette dernière phrase fusa comme une flèche dans l’esprit de Nordal qui regarda Lalya avec un sourire malicieux et une idée derrière la tête :

   − C’est notre dernière nuit à Aquira, tu pourrais enfin me l’accorder… non ?

   − Si tu es aussi habile avec tes parties génitales qu’avec tes techniques d’approche, ça ne risque pas d’arriver. Même si tu ne fais que de t’en vanter.

   − Alors, aie l’audace de tester si cette habileté est véridique ! Je sais très bien qu’au fond de toi, tu meurs d’envie de savoir qui est réellement cet homme aux mille conquêtes.

   Lalya leva les yeux au ciel et Nordal ne put se retenir de rire, sans parler de Shake qui, lui aussi, avait du mal à reprendre son souffle :

   − On ne peut décidément rien faire de toi, Nordal… Ta manière de parler aux femmes me fascinera toujours, ça fait des années que tu répètes les mêmes baratins, et le pire c’est que ça marche.

   – Ça marche pour les cruches naïves, bien roulées et sans cervelle ! dit-elle avec une note d’exaspération.

   Alors que Merino les observait en secouant la tête, Eldan regarda Mornar avec un rire de coin, lui faisant comprendre qu’il avait de nombreux points communs avec son confrère d’archerie.

   − Bon sang, les coupa Merino, des gosses de dix ans seraient plus à même de se rendre à Sulleda ! Essayons de garder notre sérieux, organisons ce qui doit être fait et ensuite vous pourrez choisir lequel d’entre vous se ramassera le prochain râteau de Lalya.

   Cette fois, tout le monde l’écouta et se mit à travailler avec Lubile qui arriva quelques minutes plus tard. Une fois l’itinéraire tracé, les sacs remplis de vivres et les chevaux équipés, ils prirent un souper en commun, où une ambiance bien plus sereine s’était installée. Merino paraissait bien plus détendu.

   Tout était prêt.